La spiritualité n’est un luxe pour certains individus. Ce que beaucoup de psychologues “matérialistes” souvent n’arrivent pas à comprendre est pour certaines personnes, la spiritualité est une question de survivance et de nécessite. C’est-à-dire que certains, l’esprit et le spirituel ne sont pas (que) quelque chose auquel il faut croire parce c’est attirant ou quelque peu exotique. Comme le ferait remarquer ma femme (qui est très spirituelle) Kathi, pour certains individus, la spiritualité fait partie intégrante de la vie même et de la Réalité ; ce n’est pas comme si s’était une simple affaire de commander un dessert.
Par exemple, prenez le cas de ces gens qui ont perdu un mari ou une femme ou un être aimé et ils étaient très proches l’un de l’autre pendant beaucoup de temps. Les psychologues principaux qui s’occupent du deuil, Neimeyer et Gillies disent: “Habituellement, la personne en deuil va manquer le mari ou la femme ou l’être aimé qui est mort; on voudrait revoir cet être aimé; il y a des pensées intrusives , des souvenirs et des images se rapportant au défunt; il peut y avoir des moments intensément émotionnels de tristesse, de pleurs, de solitude et de peur; on a moins d’énergie pour faire les choses; il y a une perte du plaisir; on se replie sur soi et on s‘isoles; on souffre du sentiment qu’il n’a pas de sens et d’espoir » (p.33 Loss, Grief, And the Search for Significance, par James Gillies et Robert Neimeyer). Les auteurs continue en mettant l’attention sur ce qu’a dit Janoff-Bulman (1992) concernant le deuil, “Des évènements bouleversants dans la vie fendent le monde intérieur des victimes et détruisent leurs suppositions et leurs opinions les plus fondamentales” (p. 34) Bien sûr, trouver du sens dans la vie et le monde serait une priorité et, dans la psychologie qui s’occupe du deuil, c’est un thème important.
Le célèbre psychologue des profondeurs, le psychanalyste Carl Jung a remarqué que “la souffrance qui n’est pas comprise est difficile à supporter, pendant que, vu d’un autre angle, c’est incroyable ce qu’une personne puisse supporter quand elle comprend le pourquoi. Une vision philosophique ou religieuse du monde la rend capable de processeur sa souffrance, et de tells vues prouvent que, au moins, elles sont des méthodes de guérison psychique, et même de salvation psychologique.” Avec la perte d’un être aimé, ceux qui sont qui sont en deuil et qui souffrent ont souvent besoin de trouver un sens à cet évènement, c’est-à-dire, la mort de l’être que l’on aimait (mari, femme, amant, etc.). Viktor Frank, un excellent psychanalyste qui a survécu les camps de concentration nazis dit presque la même chose. En fait, dans son œuvre importante, « The Search for Meaning » [le traducteur ne sait pas s’il y a une version française de ce livre], Frankl Remarque que ce ne sont pas ceux qui avaient des muscles et qui étaient “forts” physiquement parlant qui survivaient les folies des camps de la mort, mais ceux qui avaient une forme de spiritualité avaient des chances de survivre car ils pouvaient trouver un refuge dans leur esprit, échappant mentalement au malsain de la vie régie par les Nazis.
Neimeyer remarque que le psychologue Richards (2001) souligne quand dans son étude que “sur 125 participants, 68 ont parlé de phénomènes spirituels se déroulant dans leur vie.” La perte d’un époux ou d’une épouse semble être spécialement difficile à "digérer". J’ai rencontré un homme qui était vraisemblablement septuagénaire qui a dit qu’il était sérieusement déprimé quand sa femme mourut après un long mariage. Il déclara qu’il avait deux maisons établies près de l’eau, mais à cause des souvenirs liés à la fois aux maisons et à feu sa femme, souvenirs qui étaient très douloureux, il a été obligé de vendre les bâtiments et ce fut regrettable. Doit-on mentionner que beaucoup de croyants parlent de la vie après la mort ? Ma propre mère était très proche de feu mon père et ce fut difficile pour elle depuis la mort de mon père il y a un peu plus d’un an. Sa douleur et sa perte rendaient son existence difficile à vivre et, au moins c’est ma croyance, c’est pourquoi elle a posé pas de questions concernant la vie après la mort. Je sais qu’elle a tiré pas de réconfort grâce à ses croyances spirituelles et, en plus de ça, sa force de caractère a augmenté grâce à son action de "digérer" la mort de mon père et la souffrance qui en résultait. Comme beaucoup qui ont perdu un époux ou une épouse, elle accepte les choses mieux qu’avant et elle pardonne également plus facilement.
Dans “Daily Meditation” par Richard Rohr, durant la quatorzième semaine (2019), il y avait des “mini-histoires” concernant des gens dont ceux qu’ils aimaient étaient mort: "Shelley Chapin Drake, une amie bien-aimée du Center for Action and Contemplation , est morte récemment après avoir vécu avec un cancer pendant quelques décennies. Le mari de Shelley, Kirk, a partagé ceci avec nous: “Quel que soit ce que l’on fait, nous sommes tenus par la présence du merveilleux. J’ai choisi de capituler devant Ie merveilleux de la présence, maintenant et ici, où Shelley est bien vivante.” " L’essentiel est que les croyances spirituelles de Kirk Drake l’ont protégé d’une souffrance grave qui n’aurait pas changé le fait que Shelley Drake était morte.
Léon Tolstoï, le fameux romancier russe, a eu une crise spirituelle – une dépression nerveuse – pas longtemps après qu’il eut terminé son roman « Guerre et Paix ». Tolstoï pensait au suicide. Ses croyances religieuses avaient prises plusieurs années pour se développer. Quand la croyance en Dieu de Tolstoï s’était finalement “cristallisée”, Tolstoï avait écrit: “Depuis que l’humanité existe, partout où il y avait de la vie, il y a eu également la Foi qui donne du sens à la vie. La Foi est le sens de la vie, en ce sens que l’homme ne se tue pas mais continue de vivre. C’est la force par laquelle on vit. Si l’homme ne croit pas qu’il vit pour quelque chose, il ne vit pas du tout. L’idée d’un Dieu infini, de la divinité de l’âme, de l’union des actions humaines avec Dieu – celles-ci sont des idées élaborées dans les profondeurs secrètes et infinités de la pensée humaine. Ce sont des idées sans lesquelles il n’y aurait pas de vie, sans lesquelles moi-même n’existerait pas.” Apres coup, ça semble clair que la spiritualité de Tolstoï était une question de vie et de mort. La spiritualité de Tolstoï n’était pas quelque chose de superficiel. (p.106).
Personnellement, je pense que je devrais vous expliquer un peu mes vues personnelles. J’ai fait l’expérience de quelques évènements spirituels et/ou psychiques qui étaient hautement chargés du point de vue émotionnel. Je peux également vous assurer que ma prédiction-avertissement certifiée, prédictive et détaillée “Putain! Quel cauchemar !” fut définitivement un évènement qui, utilisant la terminologie de Janoff-Bulman, peut être comprise comme “ [un] évènements bouleversant dans la vie fendant le monde intérieur des victimes et détruisant [mes] suppositions et [mes] opinions les plus fondamentales.” (p. 34) Donc, je peux sympathiser de tout cœur avec la situation de ma mère et des gens qui ont perdu un être aimé. Il n’y a pas eu dans mon cas une illumination soudaine mais un changement progressif concernant la prise de conscience, la vision que j’ai du monde et la compréhension des choses au fur et à mesure que je me débattais contre la jungle des questions et des problèmes. Il m’a fallu deux décennies pour finalement “digérer” l’évènement prédictif et “boule de feu” qui fut du genre “Putain! Quel cauchemar !”.
Je pense qu’il est très important que j’insiste sur ce point que, vu que des psychologies importants comme Tajfel, Turner, Hogg, Abrams, Baumeister, ainsi que la plupart des autres psychologies sociaux, dissent que le fameux processus de "catégorisation" dans la mentalité humaine est très importante pour le fonctionnement de l’esprit humain, mon processus de “catégorisation" doit nécessairement "catégoriser" ma prédiction-avertissement certifiée, prédictive et détaillée “Putain! Quel cauchemar !” comme étant prédictive et spirituelle, et cela serait simplement naturel, créatif et nécessaire. Comme l’avait remarqué William James, le père de la psychologie américaine, dans son fameux livre “The Varieties of Religious Experiences » (Les formes multiples de l’expérience religieuse), les expériences spirituelles engendrent et créent un "sens de la réalité", James récapitule la vérité émotionnelle des "abstractions" quand il dit : “la déterminabilité absolue de notre esprit par des abstractions est un des faits capitaux de notre constitution humaine. Nous polarisant et nous magnétisant comme elles le font, on se tourne vers elles ou on s’éloigne d’elles, on les cherche, on les tient, on les déteste ou on les bénit comme si elles étaient des êtres vivants. Et elles sont en effet des êtres, des êtres aussi réels dans le domaine qu’elles habitent que le changement de sens et de direction dans le domaine de l’espace.” (p.39)
en conclusion, je voudrais simplement dire que beaucoup de ce que j’appelle personnellement les psychologues qui ont une vision matérialiste du monde (les psychologues de la terre plate ou, avec de l’affection, des “têtes aveugles”) – ne croyaient pas du tout en mes croyances spirituelles et ça me laissait désolé. C’est ironique parce que je suis plutôt du genre, "Est-ce que j’ai réellement un choix concernant le fonctionnement de mon cerveau? Est-ce que les psychologues s’attendent à ce que je réarrange les circuits de mon cerveau de manière miraculeuse? Ou peut-être les “têtes aveugles” s’attendent que je vais, d’une manière ou d’une autre, reprogrammer le “processus de catégorisation » vital dans l’esprit humain? Je suis du genre, "N’importe comment, qui a fait d’eux des dieux?" Ce qui je veux dire c’est : fichez-moi la paix??!! Je dois noter que de tous les psychiatres que j’ai rencontré durant 35 années (je suis bipolaire) – un d’eux est, nominalement, un “ami de la famille” –sur 7 ou 8 seulement un professionnel m’a réellement dit que la spiritualité c’est bien et qu’il n’y a pas de problèmes avec mes expériences. En un mot, I dois insister que j’ai mes croyances simplement du fait que mes croyances personnelles sont, afin de fonctionner, une condition préalable et sans lesquelles je serais un être humain affaibli et il est douteux que je serais sain d’esprit.
Charles Peck Jr, traduit par Jean-Marie Avril
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